Maxime Sorel réussit son double Everest

Auteur d’un tour du monde à la voile lors du dernier Vendée Globe, le marin Maxime Sorel a entrepris d’atteindre le sommet de l’Everest. Objectif réussi avec le soutien d’Helly Hansen.

« C’est fait ! J’ai bouclé un Vendée Globe et j’ai gravi l’Everest. C’est beaucoup de bonheur et de sensations positives. » C’est par ces mots que Maxime Sorel a bouclé son projet unique, « Mon Double Everest » : qui consiste à réaliser l’Everest des mers (le Vendée Globe) et l’ascension de l’Everest. Rares sont les sportifs à performer dans les deux univers que sont la montagne et la mer. Mais à l’image d’un Aurélien Ducroz (autre athlète Helly Hansen), passé du titre de champion du monde de ski freeride à celui de champion du monde de Class40, Maxime Sorel est lui aussi parvenu à apprivoiser les deux univers.

Pour réaliser ce double Everest et devenir le premier homme à réussir cet objectif, Maxime Sorel a d’abord participé au Vendée Globe. Cette course de voile qui consiste à faire le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance est le sommet de la discipline. Après avoir remporté la Transat Jacques Vabre 2017 en Class 40 avec Antoine Carpentier, le marin cancalais a intégré le circuit des monocoques des 60 pieds IMOCA et donc participé à son premier Vendée Globe en 2021. Une épreuve achevée à la 10ème place à bord de V and B – Mayenne.

À peine arrivé aux Sables d’Olonne, il a lancé un nouveau projet voile avec la construction d’un nouvel IMOCA à foils, le V and B – Monbana – Mayenne et annonce quelques mois plus tard son souhait d’aller gravir l’Everest. L’aventure « montagne » était lancée et avec elle une préparation spécifique dans laquelle s’est investi le marin. « On a dû faire de moi un alpiniste chevronné en très peu de temps » explique-t-il. « Le nombre de vêtements techniques qu’il faut pour pouvoir gravir l’Everest est impressionnant. Helly Hansen m’a notamment conseillé sur les produits qu’on ne connaît pas en tant que marin et qui sont par exemple dans la gamme Montagne. »

© Guillaume Vallot

« Dans les mers du Sud j’avais pas mal de vêtements de ski. La large gamme Helly Hansen correspond à tous les besoins que l’on peut avoir lors d’un tour du monde, et ils ont une connaissance de leurs produits qui est top pour nous. À chaque fois qu’ils me conseillent, cela tombe juste par rapport à mes besoins. J’ai notamment beaucoup utilisé la sous-couche Lifa Merino, aussi bien à la mer qu’en montagne tout comme la veste Odin 9 Worlds 2.0 qui est devenue un élément essentiel de ma garde-robe au cours des dernières semaines passées en montagne. »

Sur le plan technique, j’ai enchaîné les courses d’arrête, le ski de rando, la cascade de glace… Toutes ces disciplines m’ont permis de manipuler le matériel que l’on emmène avec nous sur l’Everest. Ça a été beaucoup de préparation en montagne, notamment sur le plan physique. En voile, on perd toujours au niveau des jambes quand on revient d’une course en mer de plusieurs jours ou plusieurs semaines. Là, j’ai donc dû prendre du muscle sur le bas du corps pour affronter le dénivelé en Himalaya. »

Parti le 5 avril pour Katmandou accompagné de son compère alpiniste et journaliste, Guillaume Vallot et du caméraman Julien Ferrandez, il a tout d’abord réalisé la traditionnelle et nécessaire longue période d’acclimatation. Une fois le camp 2 atteint, Maxime et ses acolytes ont enchaîné sur le camp 3 et 4. C’est finalement dans la nuit du 17 au 18 mai qu’il a atteint le sommet avant de redescendre enfin au camp de base pour valider son exploit. « J’ai réalisé ce projet pour collecter des dons pour l’association « Vaincre La Mucoviscidose » dont je suis le parrain national » rappelait-il une fois redescendu du toit du monde.

« Je suis plus fatigué qu’à l’arrivée d’un Vendée Globe car cette ascension a été très intense sur un temps court. Cela a été plus dur que ce que je pensais. Je me suis tout de même bien senti tout au long de la montée même si quelques membres de notre équipe nous ont lâché au fur et à mesure car ils n’étaient pas très bien. Quand je suis arrivé au sommet, je me suis mis à regarder les étoiles et je me suis dit que jamais je ne les verrais d’aussi proches. J’ai eu une grosse émotion quand j’ai vu le sommet apparaître. Nous avons eu un vent énorme avec un froid totalement dingue. Quelles émotions ! Après le sommet, c’était le chao total avec un vent violent. Nous étions alors très pressés de redescendre parce que là-haut, on ne tient pas, on reste congelé. Ma bouteille d’oxygène était quasiment vide. Je n’en avais pas de rechange. Nous n’avions pas de temps à perdre. »

« J’ai beaucoup pensé aux patients atteints de la mucoviscidose notamment lors de la redescente. J’ai voulu descendre très vite et ai certainement débranché mon tuyau d’oxygène. Je n’étais pas bien. J’avais la tête qui tournait. Je me suis assis sur un caillou et j’ai demandé à un mec à combien était ma bouteille d’oxygène. Il m’a répondu zéro !! Un sherpa m’a vu et a capté mon tuyau débranché, ouf ! Je me suis mis à revivre et j’ai fortement pensé aux patients alors que j’avais très, très peu de capacités respiratoires. J’ai vraiment flippé. »

Désormais, l’alpiniste va revenir à son premier amour de la mer. Maxime Sorel a d’ailleurs un programme chargé en prévision des futures échéances de courses : la Rolex Fastnet en juillet, le Defi Azimut en septembre et la Transat Jacques Vabre en octobre.

Retrouvez tous les équipements Helly Hansen sur Private Sport Shop

©JEAN-MARIE LIOT