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Gravel, ce qu’il faut savoir avant de vous lancer sur les sentiers

Discipline née aux Etats-Unis et qui s’est fait une place ces dernières années auprès du vélo de course et du VTT, le gravel est un mélange des genres. Avant de vous lancer sur les véloroutes de France et les sentiers en forêt, voici ce qu’il faut savoir pour partir bien équipé.

Avec les vélos électriques, les vélos gravel sont la grande tendance de ces dernières années dans l’univers du cycle. Cette discipline est apparue aux Etats-Unis sur les longues routes non goudronnées du Midwest américain, empruntées sur des centaines de kilomètres par des passionnés jusque-là frustrés de devoir poser le pied à terre avec leur vélo de route quand le bitume disparaissait.

En Europe, la tendance est là depuis plusieurs années maintenant et la plupart des constructeurs proposent à leur catalogue un ou plusieurs gravels. Si ce vélo se rapproche d’un cyclo-cross, il est moins typé compétition et adopte un esprit baroudeur pour vous emmener sur de nombreux types de sentiers et sur de longues distances. Le mot d’ordre du gravel : polyvalence. Ce vélo doit être capable d’avaler les kilomètres autant sur route que sur les chemins. Si vous avez la technique, vous pouvez même l’emmener en forêt sur des sentiers plus engagés. Mais le gravel a ses limites et ne pourra pas rivaliser non plus avec un VTT tout-suspendu sur des singles jonchés de pierres et de racines.

Caractéristiques d’un gravel : 

  • Le cadre est plus imposant que celui d’un vélo de route pour plus de confort. La position est davantage redressée car le tube horizontal est plus court et le tube de direction un peu plus long.
  • L’empattement est plus grand et le vélo ainsi plus stable.
  • Un gravel bénéficie aussi de bases élargies qui permettent de monter des pneus plus imposants (28 à 35 mm de section).
  • Contrairement à la route, les pneus ne sont pas lisses. Leurs sculptures mixtes permettent d’apporter davantage de confort et d’adhérence sur terrain glissant ou sur les routes non goudronnées.
  • Tous les gravels sont équipés de freins à disque, indispensables pour plus d’efficacité et de sécurité. De quoi vous permettre de vous engager sur des descentes avec confiance.
  • La plupart des gravels n’ont pas de suspensions, même si des marques comme Specialized, Cannondale ou Canyon ont adopté des systèmes minimalistes de suspensions (sur le cadre, sous la selle, dans la potence ou sur la fourche) pour permettre de bénéficier de plus de confort quand les chemins deviennent cassants.
  • Souvent, vous retrouvez sur un gravel des œillets de montage pour pouvoir équiper votre vélo de garde-boue et porte-bagages. Le gravel étant souvent synonyme d’’itinérance, il s’agit de pouvoir emporter un maximum d’affaires directement sur votre deux roues.

Des compétitions qui fleurissent partout en Europe

Le gravel est donc une sorte de vélo à tout faire, parfait pour enchaîner les kilomètres sur les véloroutes de France ou les sentiers forestiers. Pour les plus aguerris, des festivals apparaissent progressivement en Europe et de nombreuses compétitions sont déjà organisées en France :

« Nature is Bike » : La première édition de ce festival de gravel aura lieu à Angers du 25 au 27 juin prochains. Outre le salon pour découvrir les modèles des marques, ce festival proposera différentes randonnées allant de quelques kilomètres jusqu’à 278 km pour la plus longue. Baptisée « Gravel of Legend », cette dernière partira des plages de Normandie pour rejoindre Angers. Seule obligation : terminer l’épreuve en moins de 20 heures. 

Gravel Trophy : Les 5 et 6 juin prochains aura lieu la deuxième édition du Gravel Trophy entre la station de ski de Valberg et la cité antique de Vence. Trois parcours sont proposés dont le plus dur cumule 160 km et 3800 m de dénivelé positif à réaliser en deux jours.

Schlitte Gravel : C’est dans les Vosges à Xonrupt-Longemer que vous pourrez prendre le départ d’une course chronométrée de 54 km (1 275 D+) ou de randonnées gratuites de 60 à 120 km. Rendez-vous les 4 et 5 juillet.

French Divide : Course hors-norme par sa distance, le parcours de la French Divide s’étire de la frontière franco-belge à son équivalent franco-espagnol. Au menu : 2 200 km à parcourir en 15 jours maximum. À faire en VTT ou en gravel.

Gravel’Ardèche : Trois distances comprises entre 42 km et 165 km pour cette Gravel’Ardèche organisée le 1er août prochain.

BikingMan : Ces courses d’exploration cycliste sans assistance externe sont parmi les plus exigeantes aux mondes. La distance est proche de 1 000 km, le dénivelé est souvent conséquent (plus de 15 000 D+) et le tout est à réaliser en moins de cinq jours. En 2021, cinq épreuves auront lieu en France : Corse (7 juin), Côte d’Azur (21 juin), une épreuve reine (organisée le 19 juillet mais dont le lieu n’a pas encore été dévoilé), Auvergne Rhône-Alpes (9 août) et Pyrénées (6 septembre). Des BikingMan seront également organisées à l’étranger au Brésil (16 mai), au Portugal (4 octobre) et à Oman (date non communiquée).