Sur la Grande Muraille de Chine, au Pôle Nord ou sur le lac Baïkal, voici cinq marathons parmi les plus difficiles de la planète running. Car si 42,2 km à courir est déjà une belle distance, le faire dans ces conditions ultra exigeantes est un exploit.
Si l’histoire improbable de Mira Rai, enfant soldat devenue traileuse de haut niveau, vous a donné envie d’enfiler des chaussures de course, voici un petit panel d’épreuves extrêmes qui pourrait vous donner des idées pour la suite…
Le marathon est la distance reine dans le monde du running, mais les 42,2 km à parcourir n’ont évidemment pas la même valeur s’il s’agit de les faire sur le sol plat de l’épreuve berlinoise ou si vous vous attaquez à la même distance sur la Grande Muraille de Chine. Voici les cinq marathons les plus improbables, organisés aux quatre coins du monde.
1 : Marathon du Pôle Nord
C’est depuis la base de glace privée russe de Barneo qu’est donné chaque année le départ du « North Pole Marathon ». Depuis la première édition disputée en 2002, il s’agit du seul marathon au monde qui se déroule entièrement sur l’eau gelée de l’océan Arctique. Et sans surprise, c’est également le marathon le plus au nord du monde. Evidemment, il faut savoir endurer des températures extrêmes, comme lors de l’édition 2010, disputée dans un blizzard soufflant à 50 km/h et par – 20°C. Le parcours est tracé sur une boucle de 4,2 km à enchaîner donc 10 fois. L’épreuve peut se disputer en équipe alors qu’un semi-marathon est également au programme pour ceux que les 42,195 km sur la glace pourraient refroidir. Reste le prix à débourser pour prendre le départ : 15 900 euros ! Et il faut ajouter à ce tarif le vol aller-retour pour la Norvège (d’où un autre avion vous emmène ensuite sur la base russe). Le record chez les hommes est de 3h36 alors qu’il est de 4h52 chez les femmes.
2 : Marathon de la Grande Muraille de Chine
Organisé depuis 1999 sur une partie de Grande Muraille de Chine, ce marathon est évidemment beaucoup plus exigeant qu’une épreuve classique avec un peu plus de 5 000 marches à parcourir. Chaque année, ils sont 2 500 à prendre le départ de ce marathon alors qu’un semi et une « Fun Run » de 8,5 km sont également au programme. Le départ est donné dans l’ancienne forteresse de Huangyaguan. Une barrière horaire de six heures a été mises en place pour les coureurs n’ayant pas atteint les marches menant au mur au 34ème kilomètre. Notez qu’il existe deux courses distinctes : le Great Wall Marathon (qui emprunte la grande muraille de Chine sur 30% de son parcours) et le Great Wall of China Marathon, plus corsé avec 80% du parcours sur la grande muraille.
3 : Marathon de glace du Baïkal (BIM)
À l’image du Marathon du Pôle Nord, c’est évidemment une froide ambiance qui vous attend sur ces 42 km à parcourir sur le célèbre lac de Sibérie. Mais contrairement au Marathon du Pôle Nord, vous ne courrez pas ici uniquement sur la glace, mais également sur les rives du lac le plus ancien et le plus profond du monde. Par ailleurs, le lac est souvent couvert d’une couche de neige molle. Des ravitaillements sont placés tous les 5 km et permettent d’avoir des points de repère dans cet environnement immaculé de blanc. Enfin, il est possible de prendre le départ d’un semi-marathon organisé le même week-end.
4 : Tenzing-Hillary Everest Marathon
Sur cette épreuve, la principale difficulté est celle de l’attitude. Le départ de ce marathon disputé dans l’Himalaya est donné à 5 364 m d’altitude. Si le parcours est descendant avec une arrivée située à 3 446 m, à Manche Bazar (point de ralliement de nombreux sherpas dans la région), il faut être capable d’encaisser le manque d’oxygène lié à la haute altitude. Ce marathon est considéré comme l’une des courses les plus hautes et les plus difficiles au monde. Après un départ donné au camp de base de l’Everest, vous empruntez les hauts sentiers de la vallée de Khumbu. Un ultra de 60 km et un semi-marathon sont aussi au programme de ce week-end de course.
5 : Inca Trail Marathon to Machu Picchu
Comme l’épreuve précédente, ce marathon est l’un des plus exigeants au monde. Si les paysages qui vous attendent sur place devraient égayer vos 42 km à pied, préparez-vous à souffrir sur le gros dénivelé au programme (6 400 mètres de D+). Tracée sur les chemins qui mènent aux temples incas, cette épreuve est un morceau de bravoure que les meilleurs terminent en moins de huit heures. C’est d’ailleurs un Français qui s’est imposé en 2018 avec un chrono de 7h50. Philippe Richet avait remporté cette 42ème édition dont l’arrivée a traditionnellement pour cadre le magnifique Machu Piccchu. Outre l’altitude et le dénivelé, les températures varient également grandement entre 0°C et 26°C.