En octobre 2021, l’Italien Daniele Cappelletti a cumulé pas moins de 21 720 mètres de dénivelé positif en 24 heures. Un exploit qui n’est probablement pas le dernier dans une discipline où les records de dénivelé intéressent de plus en plus les traileurs.
En trail, l’UTMB est la course de référence dans le monde et propose aux participants un programme gargantuesque de 170 km pour 10 000 mètres de dénivelé positif. Un morceau de bravoure pour ceux qui parviennent au bout de cette épreuve mythique qui a sacré les plus grands noms de la discipline. Pourtant, certains vont encore plus loin en se lançant dans une course aux records où seul le dénivelé fait office de référence. En la matière, c’est l’Italien Daniele Cappelletti qui détient la marque la plus impressionnante.
21 720 mètres de dénivelé positif avec téléphérique à la descente
Le chiffre parait à peine croyable quand on sait qu’il a été réalisé en 24 heures. En octobre 2021, c’est sur un record à 21 720 mètres de dénivelé positif que s’est achevée la journée la plus éprouvante de la carrière de ce skyrunner italien. Dans le Trentin, sur le Monte Mezzocorona, Daniele Cappelletti a enchaîné les montées de 640 mètres avant de redescendre par un téléphérique. C’est donc sur le dénivelé positif uniquement que l’Italien a couru.
17 218 mètres de dénivelé positif en courant à la descente
De son côté, le Français Aurélien Dunand-Pallaz a lui aussi battu en septembre dernier un record de dénivelé. Mais contrairement à l’Italien, c’est en courant que le traileur tricolore est redescendu à chaque fois. C’est sur les hauteurs de Marthod en Savoie qu’il a trouvé le spot parfait pour son exploit. « J’ai tout d’abord cherché une pente relativement raide (212,57m de D+ en 750m – 28% de pente) afin de prendre rapidement de l’altitude » expliquait-il à son sponsor Compressport après son exploit. « Ma descente étant un petit peu moins raide (950m). Je ne voulais pas non plus que la montée (et donc la descente) soient trop longues pour ne pas trop vite me « casser les jambes« .
« L’idée était de ne pas avoir le regard figé sur le chronomètre dès le début. Du coup, je regardais mon chronomètre toutes les 10 boucles réalisées et je savais alors combien d’avance je prenais ou non sur le précédent record. J’ai également profité des copains et des spectateurs présents pour discuter un peu afin de faire passer le temps un peu plus vite au début. La stratégie était de ne pas partir trop vite mais il fallait tout de même que je prenne de l’avance dès le début car je savais que je ralentirai ensuite. J’ai eu de gros doutes dans la nuit. Entre la 40 et 50ème montée, j’ai eu des gros coups de fatigue. Je me suis assoupi deux ou trois minutes sur un ravitaillement alors que l’on me massait les jambes. J’étais vraiment très fatigué à ce moment-là. Et j’ai perdu près de 40′ de mon avance sur le record. » Finalement, Aurélien Dunand-Pallaz a battu le record pour un peu plus de 100 mètres.
17 218 pour la Française Elise Delannoy
Chez les femmes, il a fallu attendre septembre dernier pour voir une coureuse établir la première référence internationale. Et c’est la Française Élise Delannoy (7ème de l’UTMB en 2019) qui l’a réalisée à Noeux-les-Mines dans les Hauts-de-France avec 16 572 mètres de dénivelé positif, soit la quatrième meilleure performance mondiale de tous les temps hommes et femmes confondus. C’est sur le Terril 42 (une petite piste de ski de 60 mètres de dénivelé) que la traileuse a réalisé 278 aller-retours sur une distance totale de 144 km. « Ce défi avait pour but de me challenger, mais aussi de montrer que plus la distance est longue, plus les femmes se rapprochent du niveau des hommes » indiquait-elle après sa performance. « Je sais que le record du monde masculin est battable ! » La course aux records ne fait que commencer…