L’Américaine qui vit désormais en France a réussi la semaine dernière un nouveau temps de référence de l’ascension du Mont Blanc en 7h25.
En juin 2018, la Suédoise Emelie Forsberg avait établi un premier temps de référence de l’ascension du Mont Blanc en 7h53 minutes et 12 secondes en passant par les Grands Mulets. Depuis, ce record n’avait pas été battu par une autre traileuse. Un défi auquel s’est attaqué ce samedi l’Américaine Hillary Gerardi. Cette athlète originaire du Vermont aux Etats-Unis vit aujourd’hui dans la vallée de Chamonix, au plus près de sa passion pour le trail et la montagne. Amatrice de ski, d’escalade et d’alpinisme, elle a véritablement commencé à courir il y a six ans et a fait de sa passion sa profession l’année dernière en devenant athlète pro. Vice-championne du monde du Skyrunning en 2018, trois fois vainqueur de la Pierra Menta été et du Marathon du Mont Blanc (90km), Hillary Gerardi a un pédigré largement suffisant pour espérer battre le record d’Emelie Forsberg.
Cependant, l’Américaine n’a pas pu emprunter le même itinéraire que la Suédoise car jugé trop dangereux suite au réchauffement climatique. Partie à deux heures du matin de l’église de Chamonix le sourire aux lèvres, c’est avec Valentine Fabre, sa compagne de cordée pour le record en ski-alpinisme Chamonix-Zermatt (2021), qu’Hillary s’est élancée sur les premiers glaciers. Et c’est avec la traileuse sud-africaine Meg Mackenzie qu’elle a couru une partie de sa descente. Une belle performance pour cette athlète qui souhaite attirer l’attention sur les conséquences du changement climatique sur les sommets et notamment sur le toit de l’Europe et est témoin en première ligne de ces évolutions…
Hillary Gerardi était de retour au point de départ 7 heures et 25 minutes plus tard après une course de 32,67 km et 3877 m de dénivelé positif. Elle est passée par l’arrête nord, plus raide mais moins exposée aux séracs puis a rattrapé l’itinéraire normal par l’arrête des bosses qui a néanmoins vu s’ouvrir une crevasse ces dernières années, rendant le passage plus délicat.
« Je suis hyper heureuse et super étonnée de battre le record sur cette variante d’itinéraire » expliquait-t-elle à l’arrivée. « Nous avons eu beaucoup de vent sur le sommet mais j’y suis arrivée avec près de 20 minutes d’avance. La descente fut un peu moins rapide que prévue, à cause des conditions de neige. Je suis aussi contente car j’ai prouvé que cet itinéraire alternatif qui nécessite plus de matériel et peut paraitre plus long, n’empêche pas de performer. » Vous pouvez retrouver la trace GPS de son exploit à cette adresse.