Après presque un mois passé sur les sentiers de Bretagne et de Loire Atlantique, Jérémy Desdouets a réussi son pari de terminer le GR 34 dans un temps record. Un film retrace son aventure.
Si le GR 20 en Corse fait partie d’une liste des sentiers de grandes randonnées parmi les plus populaires en France et dans le monde, d’autres GR sont moins réputés, mais n’en reste pas moins des morceaux de bravoure quand il s’agit de les parcourir du début à la fin. C’est notamment le cas du GR 34 dans l’ouest de la France, dont le parcours reprend les contours de toute la côte bretonne. Entre le Mont Saint-Michel et Saint-Nazaire, le programme est plutôt gargantuesque avec 2 104 km et 28 000 mètres de dénivelé positif.
C’est sur ce Sentier des douaniers que Jérémy Desdouets s’est lancé en juin dernier (le film ci-dessous « Pérégrinations Bretonnes » retrace son aventure). Le trailer français avait en tête un nouveau record sur ce parcours pas toujours réputé pour attirer les meilleurs traileurs tricolores. De quoi établir une bonne fois pour toute une nouvelle référence que d’autres devraient vite s’empresser d’essayer de battre. En attendant la concurrence c’est avec un chrono de 27 jours, 11 heures et 35 minutes que Jérémy Desdouets a achevé son périple.
Le natif d’Hennebont dans le Morbihan connaissait parfaitement le tracé. Il faut dire que Jérémy Desdouets possède un solide palmarès sur les trails de l’ouest de la France et d’ailleurs : 2ème de l’Ultra-Marin (87km), 4ème du challenge Ouest Trail Tour 2018, 4ème du Challenge Golden Trail Series France-Belgique, 31ème de la TDS 2014 (UTMB), sélection en équipe de Bretagne de trail en 2019 et dans le Team Ouest Trail Tour pour la Diagonale des fous 2019.
« Je pense que le départ était un grand moment » expliquait le traileur à Trail-Endurance après son exploit en se souvenant des meilleurs moments. « J’ai été pris par l’émotion au moment de franchir la ligne au pied du Mont-Saint-Michel. Un projet comme celui-ci implique une énorme préparation physique mais aussi logistique avec de nombreuses personnes impliquées. Franchir la ligne de départ, c’était un peu la concrétisation de tout ça, sachant que le plus dur restait à venir ! »
Quant aux moments les plus compliqués, c’est finalement au début de l’aventure que Jérémy Desdouets avoue les avoir vécus : « Le pire, je dirais, c’était entre le trois et le sixième jour. Avec les différents retours d’expérience d’athlètes ayant effectué ce genre de défi, je m’attendais à avoir ce moment compliqué après plusieurs jours. Musculairement, j’étais vraiment très bien, mais au niveau articulaire c’était plus compliqué notamment au niveau des chevilles et des releveurs. La technicité du premier tiers du parcours est très marquée et j’en ai souffert. Heureusement, j’ai tout une équipe de kinés qui s’est mobilisée autour du projet. Ils ont effectué les soins nécessaires ».