Les stations de montagne les plus éco-responsables

Entre l’afflux des touristes en montagne et l’impact des sports d’hiver sur la faune et la flore, le ski et le snowboard ne sont pas les disciplines les plus écolos. Mais les stations en ont conscience et certaines sont désormais reconnues pour leurs efforts en la matière. Tour d’horizon des initiatives qui rendent les massifs français plus éco-responsables.

Le flocon vert s’étend

Développé par l’association Mountain Riders depuis 2012, le label Flocon Vert permet de mieux savoir quelles sont les stations qui s’engagent dans une politique de développement durable. Après Châtel, Chamonix-Mont-Blanc, Megève, Morzine-Avoriaz et les Arcs-Bourg Saint Maurice, six domaines de Savoie et Haute-Savoie sont en cours d’obtention de cette certification (Le Grand-Bornand, Saint François Longchamp, Combloux, Manigod, Saint-Gervais Mont-Blanc, Valloire). Pour obtenir ce label, les stations sont notées sur 20 critères, notamment le logement, la valorisation des espaces protégés, les événements éco responsables réalisés, la production d’énergies locales, la neige de culture, la gestion des eaux pluviales ou encore le covoiturage et l’autopartage.

La Pierre Saint-Martin : La pionnière

Dans les Pyrénées, la petite station de la Pierre Saint-Martin n’a pas attendu la prise de conscience globale sur le réchauffement climatique pour s’engager depuis 2005 dans la préservation de son environnement. Labellisé flocon vert, le domaine situé sur la commune d’Arette avait ainsi validé les 31 critères essentiels du label en 2013. Une rareté quand il s’agit d’évaluer les efforts écolos d’une station. Ainsi, la construction de remontée mécanique est depuis de longues années soumise à un suivi environnemental spécifique tels que l’intégration des gares d’arrivée et de départ, la mise en défense de zones herbeuses, la protection de reproduction des lagopèdes et coqs de bruyère ou encore la revégétalisation de certaines zones. La station a aussi développé ses transports en commun pour permettre aux skieurs d’y accéder. Forcément utile quand on sait qu’un bus plein équivaut à deux fois moins d’émission de C02 par personne qu’une voiture avec deux passagers. Enfin, les conducteurs des dameurs sont formés à l’éco conduite, les engins sont régulièrement renouvelés et un suivi GPS des dameurs a été mis en place afin d’optimiser les circulations et les plans de damage.

Courchevel pour limiter la voiture en station

À Courchevel, l’Alpinium est la porte d’entrée sur les 3 Vallées. Ce bâtiment multiservices de 18 000 m2 abrite 500 places de stationnement associées à une gare télécabine permettant de rejoindre Courchevel 1850 en moins de six minutes pour un accès à la station en mobilité douce. L’objectif de cette structure inaugurée en 2020 est de limiter le nombre de véhicules circulant dans la station. Le bâtiment (qui a coûté 24,8 millions d’euros à la Mairie de Courchevel) a été enterré pour une meilleure intégration paysagère. Il héberge également les bureaux d’accueil de Courchevel Tourisme et de l’ESF, et ceux du Comité d’organisation des Mondiaux de ski alpin de Courchevel Méribel qui auront lieu en 2023. Enfin, son toit engazonné de 6500 m2 peut accueillir des stages sportifs l’été pour le rugby ou le football.

 

 
 
 
 
 
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Une télécabine écolo au Peisey Vallandry

Située sur le domaine de Paradiski, la nouvelle télécabine 10 places de Vallandry a été conçue de la façon la plus éco-responsable qui soit. Elle dispose en effet de panneaux photovoltaïques sur le toit de la structure d’arrivée, permettant ainsi d’assurer d’ici 2030 la production de 50 % de l’énergie nécessaire au domaine. Un système de stockage de la chaleur de la machinerie a aussi été mis en place pour réutiliser cette énergie au sein de l’installation. Enfin, les eaux de pluie sont récupérées et redistribuées pour les besoins en eau non-potable du lieu.

Le covoiturage et l’intermodalité se développent dans les massifs

Les stations de Valloire, Saint François Longchamp, Sainte Foy Tarentaise, La Toussuire et Morzine Avoriaz ont noué depuis cet hiver 2021-2022 un nouveau partenariat avec Tictactrip, plateforme favorisant l’intermodalité en combinant, sur un même trajet, le train, le bus et le covoiturage. De son côté, La Clusaz s’est associée à la plateforme Mov’ici qui met en relation des conducteurs ayant des places libres dans leur véhicule sur le territoire régional. À Avoriaz 1800, les saisonniers et les employés se déplacent dans la vallée grâce à l’application de covoiturage domicile-travail BlaBlaLines. Enfin dans le bassin lémanique, un service de covoiturage fonctionne sur le principe des lignes de bus. Les passagers se rendent aux arrêts (4 bornes) pour demander un trajet (6 destinations disponibles) en envoyant un SMS, comme s’ils prenaient le bus. Les conducteurs qui circulent sur ce trajet sont informés en temps réel via les panneaux lumineux ou par notification via l’appli Hé!Léman. Ils n’ont qu’à s’arrêter aux arrêts pour récupérer les passagers.