Thomas Lorblanchet : « Avec Asics, on cherche à faire progresser le sportif sur son niveau et sur sa vision de la discipline »

Ancien champion du monde de trail et désormais manager du team Asics, Thomas Lorblanchet revient pour We Rock Sport sur son rôle auprès des athlètes alors que la marque sort son dernier modèle de trail, la GEL-TRABUCO 10.

Quand on évoque Thomas Lorblanchet, difficile de ne pas relier l’ancien traileur français à la célèbre course des Templiers. C’est cette épreuve qui lui a mis le pied à l’étrier dans le monde du haut niveau et c’est là qu’il a écrit les plus belles lignes de son palmarès en plus de son titre mondial acquis en 2009. Le quadruple vainqueur du grand trail des Templiers (2007, 2008, 2010, 2013) est aujourd’hui à la tête du team Asics et continue d’exercer en tant que kinésithérapeute et ostéopathe. Ses nombreuses casquettes lui permettent de conseiller au mieux ses athlètes et d’apporter de précieux retour à la marque sur ses différents modèles, à l’image de la nouvelle GEL-TRABUCO 10 qu’il porte dans les photos ci-dessous.

We Rock Sport : Tu as eu une carrière assez longue alors que tu as débuté à un moment où le monde du trail n’était pas aussi structuré qu’aujourd’hui. Quant as-tu pris conscience que tu pourrais faire carrière dans cette discipline ?

Thomas Lorblanchet : Je suis arrivé dans le monde du trail en 2001 juste après mes études de kiné. J’ai fait mes premier Templiers en 2002 où ça s’est bien passé avec une septième place à l’arrivée. À l’époque, c’était la course de référence dans le trail donc je me suis dit que j’allais revenir la faire jusqu’à ce que je la gagne. C’est ce que j’ai fait en 2007 avec un premier succès sur cette épreuve. Avant cette victoire, je m’étais dit que je ne reviendrais plus sur cette épreuve si je la gagnais. Mais j’y suis revenu finalement chaque année. Au fil des ans, j’ai construit mes saisons pour être performant sur les Templiers.

We Rock Sport : Et tu es ensuite passé sur l’ultra.

T.L. : Oui, après avoir gagné une deuxième fois de suite les Templiers, j’ai poursuivi dans l’ultra avec une victoire sur Leadville (course de 160 km disputée aux Etats-Unis). J’ai aussi fait deux top 5 sur la Western States (également 160 km). Ensuite, c’est devenu plus difficile avec mes obligations professionnelles. J’ai arrêté en 2016 à partir du moment où les efforts consentis n’étaient pas en adéquation avec les résultats obtenus.

We Rock Sport : Aujourd’hui, tu es à la tête du team Asics, quel est ton rôle précisément ?

T.L. : Dans ma carrière, j’ai eu la chance de faire partie des premiers teams alors que le trail se développait et n’avait pas la dimension qu’il a aujourd’hui. Parallèlement à ma carrière de sportif, je n’ai jamais arrêté de travailler en tant que kiné. J’ai intégré le team Asics une première fois en tant qu’athlète en 2013 et 2014. Quand j’ai arrêté la compétition, c’est mon expérience de sportif, mon métier et mon Master 2 en sciences de l’entrainement qui m’ont permis d’intégrer à nouveau le team Asics en tant que coach. Aujourd’hui, je suis une personne ressource, c’est-à-dire que s’il y a des besoins d’entrainements, je suis sollicité. Je peux aussi aider à bien structurer la saison des coureurs. Là, on a une première échéance dès ce week-end avec les championnats de France de trail à La Pastourelle. On a pas mal d’athlètes qui peuvent y jouer les premiers rôles sur les trails courts et longs. Ensuite, cet été, il y aura de gros rendez-vous avec la Marathon-Race, le cross du Mont-Blanc, la montée du Nid d’Aigle, l’OCC, la Sierre-Zinal et le Pikes Peak Marathon.

We Rock Sport : En quoi le team Asics se distingue-t-il des autres structures ?

T.L. : J’accorde pas mal d’importance au slogan de l’entreprise : « Anima Sana In Corpore Sano » (« un esprit sain dans un corps sain »). Une saison qui a bien marché, c’est quelqu’un qui a progressé globalement sur son niveau sportif mais aussi dans sa vision de la discipline. Il doit arriver à composer sa pratique du haut niveau avec sa vie en tant qu’individu. Ce n’est pas qu’une question de pure performance. Il faut voir comment la personne a progressé, comment elle a grandi sur le plan humain car la victoire n’est pas forcément toujours synonyme d’épanouissement. 

We Rock Sport : Avec quelles chaussures cours-tu en ce moment ?

T.L. : Depuis 2016, j’ai redécouvert la gamme que j’avais quittée en 2015. J’ai plaisir à courir avec des chaussures qui ont toujours cette énergie et cette philosophie spécifique à Asics. C’est une marque sérieuse qui bosse pour proposer des produits fiables et qui durent dans le temps, ce qui est important pour moi. Je cours essentiellement avec des DS Trainer et pour la partie trail, je suis passé récemment des Fuji Lite 2 au Fuji Speed. Pour les sorties plus longues, je suis avec les TRABUCO 10.

 
 
 
 
 
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We Rock Sport : Justement, c’est le dernier modèle d’Asics, comment les définirais-tu ?

T.L. : Elles sont clairement dynamiques et offrent une bonne légèreté pour des chaussures aussi confortables. La mousse permet d’avoir un certain confort au niveau de la pose de pied. Et on dispose aussi d’une bonne protection de l’avant du pied. Le mesh est plus durable que sur la 9 et le système d’accroche hyper performant m’a plutôt bluffé. Je connaissais bien la Fujitrabuco Sky qui avait aussi le Asics Grip et finalement, j’ai été assez agréablement surpris par les crampons de la TRABUCO 10 qui ne nuisent pas au bon déroulement du pied. Parfois, on a des chaussures qui accrochent beaucoup mais sur des surfaces un peu moins meubles. Le cramponnage peut alors presque être un frein, comme si on faisait de la route avec des pneus de VTT. Et pourtant, avec les TRABUCO 10, on a une chaussure qui n’est pas bloquante sur les portions stables de route tout en disposant d’un excellent grip sur les sols mouillés et les dalles.

We Rock Sport : À qui s’adressent-elles ?

T.L. : C’est une chaussure assez polyvalente, qui peut s’adapter à tous les types de traileurs, mais pas forcément pour les mêmes besoins. Le traileur élite va la prendre pour une catégorie de course plus longue où il recherche un peu plus de confort. Un débutant va l’apprécier s’il veut un produit hyper technique, tout en étant bien protégé. C’est une chaussure idéale pour bien progresser dans la discipline.