Johanne Defay et les frères Mawem : retour sur une grande première aux JO

Engagés pour la première fois aux Jeux Olympiques, les surfeurs et grimpeurs ont enfin participé à la plus grande compétition sportive au monde. Retour sur l’édition japonaise avec les ambassadeurs Private Sport Shop, Johanne Defay et les frères Mawem.

Carissa Moore et Italo Ferreira resteront donc à jamais les premiers champions olympiques de l’histoire du surf. Au Japon, sur la plage de sable noir de Tsurigasaki, l’Américaine et le Brésilien ont apporté à leur pays la plus belle des médailles sur une épreuve qui n’aura cependant jamais réellement profité de conditions idéales.

Côté français, Johanne Defay en a notamment largement souffert chez les femmes, elle qui pouvait légitiment espérer monter sur la boite en sa qualité de numéro deux mondiale. Dans des vagues extrêmement petites et difficiles à lire, la surfeuse française est tombée en huitième de finale face à membre du QS (tour qualificatif équivalent à la deuxième division du surf pro) la Portugaise Yolanda Hopkins. 


« Je suis déçue de ma performance, déçue des vagues » a regretté la Tricolore à sa sortie de l’eau. « J’ai l’impression de ne pas avoir pu tout donner. Les conditions aléatoires comme celles d’aujourd’hui ne me gênent pas, au contraire. Mais là, les vagues étaient vraiment difficiles et le plan d’eau compliqué à lire. »

« Avec le vent, les vagues pouvaient être correctes ou s’écraser totalement. C’était beaucoup plus complexe que lors des échauffements des jours précédents quand il n’y avait pas encore de vent sur le spot. suis frustrée de ne pas avoir pu m’exprimer mais dans ces conditions, je pense que je ne suis pas la seule à sortir de l’eau avec ce sentiment. Mais ça reste ma première expérience Olympique et je ne l’oublierai pas. » À 27 ans, la Française peut évidemment viser la prochaine échéance olympique qui aura lieu sur le célèbre spot de Teahupoo à Tahiti pour les JO de Paris 2024. « C’est une vague qui ne nivellera pas le niveau comme ici au Japon » ajoutait-elle. « Ce sera à l’opposé de ce qu’on a eu pour nos premiers Jeux. »


En escalade, les frères Mawem ont connu des fortunes diverses. Blessé au biceps gauche, Bassa a ainsi dû renoncer à la finale, alors qu’il était parvenu à arracher sa place parmi les huit grimpeurs qualifiés avec le premier record olympique sur la discipline de la vitesse (5’45, soit le troisième meilleur temps de l’histoire). 

« Je n’ai plus de biceps gauche » expliquait le grimpeur français au terme de sa première expérience aux JO. « C’est tellement gros que ce n’est pas encore confirmé, mais j’ai une rupture totale du tendon inférieur du biceps, j’ai le biceps qui remonte jusqu’à l’épaule. Je dois me faire opérer, j’en ai pour six mois. Je vais laisser le peu de force qu’il me reste à mon frère, pour qu’il nous représente au mieux sur cette finale. « 

Et Michael a été tout proche de décrocher une médaille en terminant finalement cinquième. Premier ex-aequo après les deux premières épreuves (la vitesse et le bloc), le Français a pioché dans l’ultime épreuve de difficulté, ne parvenant pas à aller plus haut que la moitié de la voie. C’est l’Espagnol Alberto Gines Lopez qui remporte le premier titre olympique de l’histoire de l’escalade. « Ça s’est joué à rien en bloc, à une main gauche qui n’a pas tenu une prise, plusieurs fois. Mais bon, j’ai réussi à faire une belle escalade » expliquait le Tricolore après la finale.

« C’est cool d’avoir pu être au max sur les Jeux Olympiques. Je l’ai attaqué comme si c’était une première compétition. Là aujourd’hui, je pourrai ré-enchaîner sur une deuxième partie. Physiquement, ça va. C’est plus mentalement, il faut tenir le coup tout le long. Ma tactique a été de m’entraîner sur la vitesse et le bloc, c’est ce qui me fait rentrer en finale. La vitesse, je fais 3e et le bloc 2e. La difficulté, je ne comptais pas dessus, surtout qu’il y a les meilleurs mondiaux autour de moi. Je suis resté sur mes atouts. C’était un bon choix, et c’est la loi de la compétition. C’est juste dommage que Bassa n’ait pas pu participer à la compétition jusqu’au bout, et péter son record, le record olympique. Il y a Paris 2024 maintenant, on va y aller à fond. C’est un gros défi, mais on aime les gros défis. » Rendez-vous est pris pour les grimpeurs français.