Afin d’éviter cet été les spots de surf surpeuplés de l’Hexagone, voici des îles isolées pour programmer votre prochain surf trip.
Hossegor, Pipeline, Jaws, Nazaré, Margaret River… Dans le monde du surf, certains noms reviennent plus que d’autres quand il s’agit d’évoquer les spots les plus emblématiques de la discipline. Mais ces lieux prisés des meilleurs surfeurs sont souvent bondés et les locaux ont évidemment priorité sur les visiteurs pour en profiter comme il est de coutume dans l’eau quand un « étranger » découvre l’endroit. Histoire d’être plus tranquille et de vous donner envie de partir dans des contrées plus secrètes, nous avons référencé ci-dessous cinq îles isolées pour profiter des vagues tout en évitant la foule au pic. Evidemment, certaines destinations nécessitent une grosse organisation et un budget conséquent. Mais le paradis est au bout du chemin…
Ile de Nias (Indonésie)
Située à 120 kilomètres de la côte indonésienne, l’Ile de Nias (en langue locale Tanö Niha, qui veut dire « terre des êtres humains ») est peuplée d’un peu moins de 800 000 habitants et les premières traces de présence humaine sur l’île datent de 12 000 ans avant notre ère. Cette forte densité de population n’est pourtant pas synonyme de spots surpeuplés tant ces derniers sont nombreux sur l’île. On pense notamment à la plage de Sorake Bay près de la ville de Tuluk Dalam, à Lagudri Bay au sud de l’île ou à l’archipel des îles Banyak, constitué de 60 petites îles au nord de Nias. La meilleure période pour y surfer est de mai à septembre. Pour vous y rendre, vous pouvez profiter de l’unique aéroport de l’île situé à Gunungsitoli à partir duquel les compagnies aériennes nationales proposent des vols quotidiens depuis Medan, la capitale de Sumatra.
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Tjornuvik (Îles Féroé)
Entre l’Islande et la Grande Bretagne, les Îles Féroé sont esseulées au milieu de l’Atlantique. Cet archipel est composé de 18 îles rocheuses volcaniques dont celle de Streymoy. C’est ici que se trouve le spot de Tjornuvik, du même nom que le village qui recense 70 personnes vivant là à l’année. Comme de nombreux spots des Féroé, la plage est faite de sable noir et offre un beach break alternant droites et gauches pour le plus grand bonheur des surfeurs locaux et des (rares) touristes qui s’y rendent. La baie étroite est très bien exposée pour la discipline et offre des bonnes conditions pour créer des vagues de tous niveaux. Reste à espérer que le temps soit de la partie, ce qui n’est évidemment pas toujours le cas dans l’archipel. Pour s’y rendre, il faut prendre un ferry après avoir atterri à l’aéroport de Vagar sur l’île voisine.
Kolimbithra (Grèce)
Une fois arrivé à l’aéroport d’Athènes ou à celui de Mykonos, un ferry vous emmène sur l’île de Tinos située dans la mer Égée. Peu fréquentée par les touristes étrangers, l’île ne compte qu’un peu plus de 5 000 habitants pour une superficie de presque 200 km². Le surf étant loin d’être le sport le plus populaire en Grèce, il y a peu de chance que vous soyez nombreux dans l’eau sur le spot de Kolimbithra. Le vent vient souvent frapper cette plage de sable fin posée entre deux longues péninsules. Les vagues ne sont pas immenses, mais suffisantes pour profiter de belles sessions pendant plusieurs mois de l’année. Ce banc de sable déferle en droites et en gauches.
Ile de Pâques (Chili)
Réputée pour ses célèbres statues monumentales (les Moaï), l’île de Pâques appartient au Chili. Les côtes chiliennes sont pourtant situées à plus de 3 500 kilomètres à l’ouest. L’île de Pâques est d’ailleurs le lieu habité le plus isolé du monde. Autant dire qu’il faut être patient si vous souhaitez vous rendre sur place. L’avion vous y emmène depuis Santiago du Chili ou depuis Papeete en Polynésie Française. Sur l’Ile de Pâques, le surf s’est fait une place parmi les locaux et les 80 000 visiteurs qui débarquent chaque année sur cette île perdue au milieu du Pacifique. Plusieurs spots sont réputés dont ceux de Pea Beach près de la ville d’Hanga Roa (chef-lieu de l’Ile de Pâques) ou les baies de Paka Ai et de Papa Tangaroa. Le spot de Koe Koe à Akahanga est l’un des plus puissants et permet de surfer des vagues allant jusqu’à six mètres de hauteur. Il y a quatre ans, les surfeurs Ramon Navarro, Cristian Merello, Uti Araki, Natxo Gonzalez et Guillermo Satt s’étaient rendus sur place dans un surf trip retracé dans le film ci-dessous.
Lofoten (Norvège)
Combinaison évidemment obligatoire pour surfer sur ces îles au nord de la Norvège. Si les Lofoten sont davantage réputées pour leurs spots de neige, il est aussi possible d’y surfer. Depuis quelques dizaines d’années, les locaux pratiquent la discipline malgré les rudes conditions (regardez le film ci-dessous sur les pionniers du surf aux Lofoten). À 160 km au nord du cercle arctique, les Lofoten offrent des spots sublimes dans une nature presque totalement préservée. Celui d’Unstad est le plus connu de tout l’archipel et attire de nombreux surfeurs pros, notamment en hiver où les vagues sont les plus grosses. Depuis la France, il faut tout d’abord se rendre à Bodo, ville norvégienne située en face des Lofoten avant de prendre un ferry pour rejoindre les îles.