Baie de Quiberon : L’aventure sportive en terre bretonne

Réputée pour son littoral sauvage, la baie de Quiberon offre également un joli terrain de jeu pour pratiquer du sport dans les sous-bois et les plaines. Entre les plages de la Presqu’île, les dizaines de kilomètres de sentiers côtiers et les singles VTT, We Rock Sport vous fait découvrir ce fabuleux terrain de jeu qu’offrent ces terres bretonnes.

On est où ?

Bienvenue en terre bretonne dans la Baie de Quiberon. Ce territoire englobe un espace bien plus large que la simple presqu’île de Quiberon, ce bout de terre qui vient plonger dans l’océan Atlantique. Située en Bretagne sud dans le Morbihan, la Baie de Quiberon s’étend ainsi sur 24 communes. Après Saint-Malo, c’est le deuxième site breton le plus visité de la région. Il faut dire que des noms comme Belle-Île-en-mer, la Trinité-sur-Mer, Carnac ou Plouharnel sont autant de destinations qui sentent bon les embruns, le sel et… les crêpes. Mais avant de passer à table et de goûter aux joies culinaires de la région, voici les spots que We Rock Sport vous conseille pour vous faire plaisir en VTT, trail, kayak, paddle ou wakeboard.

Dunes sauvages © Thibault Poriel

On court où ?

Honneur à la terre et aux centaines de kilomètres de sentiers que compte la Baie de Quiberon. Incontournable parmi tous les itinéraires recensés sur place, le sentier côtier de la Presqu’île offre des paysages sauvages superbes. En partant de la Pointe du Conguel (photo ci-dessous), à l’extrémité sud, on est tout de suite plongé dans l’ambiance. Placé sous la protection du Conservatoire du Littoral, l’endroit reste sauvage et attire de nombreux coureurs et marcheurs, notamment en été. Un sentier fait le tour de la Pointe et permet notamment d’observer le phare de la Teignouse sur un banc rocheux, là où sombra le cuirassé France en 1922. Au loin, on distingue Belle-Île-en-mer et l’Île-d’Houat. En poursuivant à l’ouest, on se dirige vers Quiberon dont on longe la Grande Plage avant d’attaquer le sentier côtier de la côte sauvage. Ce trail fait d’ailleurs partie du GR34, long de 2 104 km (28 000 mètres de D+) qui sillonnent toute la côte bretonne entre le Mont Saint-Michel et Saint-Nazaire. C’est là qu’était notamment passé Jérémy Desdouets lors de son record sur ce GR, parcouru en 27 jours.

Pointe du Conguel – © Thibault Poriel

Le sentier côtier (interdit aux vélos) remonte ainsi jusqu’à Portivy sur 17 km (depuis la Pointe du Conguel). Aucune difficulté majeure sur cet itinéraire qui compte moins de 250 m D+, si ce n’est parfois de courir sur des zones sableuses et d’affronter le vent qui peut évidemment forcir selon les jours. On peut donc lever la tête et admirer la beauté des paysages, les falaises granitiques, les grottes, les landes fleuries, les criques… Il n’y a pas d’habitation le long du chemin et la route qui mène à Quiberon se distingue parfois, mais sans gêner la quiétude du marcheur ou du coureur. Port Bara, l’arche de Port Blanc, la pointe du Percho… Autant de spots superbes qui incitent à traîner un peu le pas pour admirer cette côte sauvage. La couleur de l’eau est sublime et donne envie de piquer une tête à chaque plage croisée. L’endroit est aussi réputé pour le surf et l’on y trouve certains des spots emblématiques de la discipline en Bretagne. À noter qu’il est également possible de parcourir le sentier côtier de la Presqu’île côté Baie avec cet itinéraire de 11 km. Enfin, un train estival appelé le Tire-bouchon relie Auray à la Presqu’île de Quiberon et dessert notamment les gares de Kerhostin et Saint-Pierre-Quiberon. Pas inutile quand il s’agit de revenir à votre point de départ si l’aller-retour en trail sur la côte vous semble trop ambitieux.

cote sauvage de quiberon @ Simon Bourcier

Du côté de Carnac, si le GR34® passe également le long des plages de cette station balnéaire, on vous conseillera plutôt d’explorer l’intérieur des terres via un circuit de 17 km, permettant d’admirer les célèbres alignements de menhirs. Là aussi, aucune difficulté particulière à le parcourir en été, mais l’ambiance n’est pas toujours la même lors des autres saisons où le Gore-Tex ne sera pas de trop pour passer quelques passages scabreux. Cet itinéraire en boucle permet en outre de faire une pause avec la frénésie des plages l’été et de contempler par exemple le chemin de menhir de Krifol à Kermario, l’étonnant « Géant du Manio » (le plus grand menhir de Carnac actuellement debout) ou encore les dolmens de Mané Kerioned et Keriaval. Et si vous optez pour un autre itinéraire, la chance de tomber sur un site mégalithique est grande car le Morbihan en compte ainsi plus de 550 sur son territoire.

Alignements de Kermario © Alexandre Lamoureux

On roule où ?

Terre de vélo de route, la Bretagne propose aussi quelques beaux itinéraires en VTT, même si on rangera l’enduro au garage pour préférer le cross-country (ou le gravel), plus adapté au profil des singles rencontrés sur place. De notre côté, on a opté pour une sortie d’une cinquantaine de kilomètres autour d’Erdeven. L’endroit est un véritable gruyère à sentiers et mixe singles dans de superbes forêts, passages près d’autres dolmens (à l’image de celui de Mané-Bras) et liaisons sur route pour rejoindre des sentiers côtiers accessibles pour les vélos et admirer par exemple le joli bras de mer de la Ria d’Etel, du nom de la rivière qui se jette dans l’océan. Quoi qu’il en soit, si vous débarquez dans les environs, il ne sera pas inutile de préparer votre trace GPS en vous servant par exemple des itinéraires VTT proposés par l’office de tourisme (avec trace GPX). Un guide Rando référençant 62 balades pédestres ou cyclables est également en vente (10 euros) dans les offices de tourisme.

© Vincent Girard

Immanquable, le passage par les dunes sauvages vaut le détour. Classé comme Grand Site de France (un label attribué pour six ans par l’Etat pour garantir l’excellence de la gestion des sites classés), ce spot s’étend sur 35 kilomètres de dunes de Gâvres à Quiberon sans aucune urbanisation. Une rareté sur le littoral français qu’il est donc possible d’admirer grâce à un sentier qui le longe parfois, notamment au niveau de la plage de Kerminihy. Attention toutefois quand vous croisez les chemins menant à certaines plages. Le sable freine le vélo et il faut rester vigilant sur ces parties glissantes où il est parfois difficile de relancer le rythme. Côté nature, ces dunes sauvages abritent 700 espèces végétales, dont 80 protégées, soit plus du tiers de la flore armoricaine. Pour prolonger le plaisir, il est possible d’emprunter la voie verte de la Presqu’île de Quiberon à Erdeven en longeant le littoral. Un parcours qui vous fait notamment passer par l’isthme et le fort de Penthièvre, au milieu des dunes du Bégo et au cœur du village traditionnel de Sainte-Barbe.

Piste cyclable Kerminihy Erdeven © Alexandre Lamoureux

Et en mer ?

Evidemment, la Baie de Quiberon ne manque pas d’activités sportives aquatiques avec cette côte sauvage que l’on retrouve un peu partout. Sur la Presqu’île, le kayak se prête parfaitement pour naviguer sur la côte est, au départ de la base nautique de Saint-Pierre-Quiberon. C’est d’ailleurs là que le surfeur Erwan Simon a porté il y a deux ans un projet de « Réserve de vagues » que la municipalité a soutenu pour en faire le premier spot du genre. L’objectif étant de préserver ce patrimoine de toute intervention humaine. Sur l’eau, en toute quiétude, le kayak permet donc d’admirer cette côte bretonne, en passant par la plage de Kermahé, le Port d’Orange, la plage de Keraude, la Pointe de Kerhostin et jusqu’à l’Isthme de Penthièvre. Et pour les plus motivés, certains prestataires proposent des sorties à la journée. Six heures dans l’eau pour faire le tour de la Presqu’île de Quiberon.

© Vincent Girard

À l’image du kayak, le paddle permet aussi de découvrir plus tranquillement les beautés de la côte. Depuis la plage de Saint-Colomban, la plus à l’ouest de Carnac, on glisse tranquillement vers la Baie de Plouharnel en passant notamment devant la belle plage de Kerivor. Le plan d’eau est parfait pour le SUP, l’eau est claire et permet de voir au fond les innombrables poches d’huîtres placées là par les ostréiculteurs. Il est même possible de pousser jusqu’aux plages de Quiberon situées juste en face à moins de 600 mètres des côtes de Carnac et de faire un aller-retour sans forcément forcer sur les bras.

© Alexandre Lamoureux

Pour plus d’adrénaline, kitesurf, wingsurf et autres wingfoil sont autant d’activités qu’il est possible de pratiquer dans le coin. Et si le vent a lui aussi décidé d’être en vacances comme c’était le cas le jour de notre reportage, il sera toujours possible d’opter pour une session de wakeboard ou de wakefoil. Certains prestataires proposent en effet la discipline en utilisant un bateau à moteur pour tracter le rider. Le wakeboard permettant de se familiariser avec les principes de la discipline pour ceux qui débuteraient dans ce sport et le plaisir vient rapidement en se levant sur la planche. Une fois les bonnes habitudes prises et la stabilité trouvée sur la board, pourquoi ne pas essayer le wakefoil. Débuter derrière un bateau sur un plan d’eau calme est la garantie d’avoir les meilleures conditions possibles pour tenter de faire sortir le foil de l’eau et goûter à cette glisse si particulière. Mais en une session et avec un peu d’abnégation (des expériences en snowboard ou skateboard seront les bienvenues), vous pourrez déjà ressentir vos premières sensations.

© Vincent Girard

Encore plus radical, le flyboard est une activité proposée notamment à Saint-Philibert près de La Trinité-sur-Mer. Là aussi, il faut quelques minutes pour trouver l’équilibre sur cet engin à sustentation hydropulsé. La puissance est gérée par le pilote de jet ski auquel est reliée la machine. C’est lui qui décide de la hauteur et donne évidemment de précieux conseils pour pouvoir profiter au maximum de l’activité. Pas besoin d’y passer trois heures pour tenter ses premiers plongeons façon dauphin. Ou plutôt façon cachalot de notre côté quand on compare avec les moniteurs dont l’expérience sur cette machine est évidemment flagrante. Casque et gilet permettent d’être bien protégé, mais les impacts peuvent tout de même piquer un peu quand on retombe dans l’eau sans forcément avoir la maîtrise totale sur sa direction. Reste que les sensations sont addictives et on en redemande chaque fois pour être à nouveau propulsé à plusieurs mètres de hauteur. Histoire d’admirer aussi d’un peu plus haut les beautés de la Baie de Quiberon.

Vue aérienne de CARNAC © Alexandre Lamoureux

On mange quoi ?

Evidemment, ce n’est pas en Bretagne que vous allez mourir de faim… Toutes ces activités vous ont probablement creusé l’appétit, alors on se lâche pour tester la culture culinaire locale. Après les avoir vues au fond de l’eau, dégustez les huîtres de la Baie de Quiberon. Ces dernières bénéficient d’une eau très pure sur une surface d’élevage s’étalant sur 2 500 hectares de parcs. La sardine est aussi pêchée ici depuis des siècles. Dans les entreprises artisanales, leur mise en boîte s’effectue toujours à la main pour ne pas abîmer le poisson. Evidemment, les crêperies sont nombreuses dans le coin. Pour vous aiguiller, les meilleures adresses de restaurants sont référencées par l’office de tourisme. Côté dessert, on n’oubliera pas le célèbre Kouign Amann (à déguster tiède), le far breton, le caramel au beurre salé ou les « Niniches » (sucettes artisanales) de La Maison d’Armorine. De quoi repartir avec la dose nécessaire de glucides pour vos prochaines activités sportives.

© Simon Bourcier

Les événements sportifs en Baie de Quiberon :